Nous avons fait ce voyage d’étude à Paris pour nous rendre dans des lieux de Mémoire comme le Mémorial de la Shoah et le Mémorial de la France combattante et approfondir nos connaissances: comment l’antisémitisme se construit-il au moment de l’Affaire Dreyfus jusqu’à ce qu’on en arrive aux mesures de persécutions contre les Juifs prises par le Régime de Vichy ? Ainsi, après avoir commencé notre travail de recherche en Gironde, nous pouvons avoir une vision plus globale de la politique collaborationniste, antisémite et répressive du Gouvernement de Vichy.
Le Mémorial de la Shoah
Nous avons commencé par Le Mémorial de la Shoah. Quand on entre, on voit tout de suite le Mur des noms et c’est un vrai choc. Sur le mur, on a retrouvé le nom des famille que l’on suit depuis le mois d’octobre. Nous avons commencé une visite sur le thème de Vichy et les Juifs. Nous nous sommes rendus dans l’exposition permanente en nous concentrant sur la partie sur la France et sa politique de persécution contre les Juifs.
Je me souviens de l’affiche très choquante de l’exposition « Le Juif et la France » en 1941. Elle met en avant des préjugés physiques et moraux, et une théorie du complot. Quelle idiotie!
Ce que l’on n’oublie pas non plus, c’est Le Mémorial des enfants: 3000 photos d’enfants juifs déportés. On y a vu la photo du petit neveu de Mme Kolinka.
Et il y a enfin la crypte et sa grande étoile de David noire. C’est comme un tombeau où on a mis les cendres de juifs assassinés dans les camps de la mort. Au centre de l’étoile, il y a une flamme du souvenir qui brûle en leur mémoire.
Le Musée d’Art et Histoire du Judaïsme
En réalité, la seule chose que l’on connaissait des juifs, sont les stéréotypes antisémites (l’argent, un physique particulier, …). Alors que rien n’indique, si elle ne porte pas un signe religieux particulier, qu’une personne est juive, musulmane ou chrétienne. La seule chose qui a fait qu’on distinguait les juifs des autres pendant la Seconde guerre mondiale, c’est le port obligatoire de l’étoile
Pendant l’atelier, on a découvert comment ces préjugés se construisaient et quelles pouvaient en être les conséquences. Dreyfus a été accusé de haute trahison à tort et jugé, humilié en public, seulement parce qu’il était juif.
On avait entendu parler de l’affaire Dreyfus, un homme arrêté, mais finalement acquitté. Je n’avais pas réalisé à quel point cela avait été violent : l’humiliation, le bagne.
Le Mont Valérien
On ne connaissait pas du tout cet endroit. La guide nous a expliqué que c’est une caserne et que les allemands ont choisi cet endroit pour fusiller des gens parce que c’était éloigné.
On a commencé la visite par la petite chapelle des fusillés. C’est là qu’ils étaient enfermés avant d’être exécutés. Quand on est entré, on a vu les poteaux avec les impacts de balle, c’est là que des gens étaient tués pour leurs idées ou parce qu’il étaient juifs. On a vu les derniers mots écrits par certains d’entre eux: des signatures ou des graffitis comme « Vive la France ».
En face de la chapelle, il y a une grosse cloche: C’est un monument en hommage aux fusillés du Mont Valérien, inauguré en 2003, où on peut lire tous leurs noms.
Puis on est descendus vers la clairière des fusillés, l’endroit des exécutions. Plus de 1000 otages ont été assassinés là.
Enfin, on est descendus dans le Mémorial de la France combattante, où se trouvent les corps de 16 combattants « morts pour la France ».
A l’extérieur, 16 hauts reliefs symbolisent les combats, l’héroïsme mais aussi les souffrances subies. Au milieu il y a une grande Croix de Lorraine. Devant brûle la flamme de la Résistance, devant l’inscription: Quoi qu’il arrive la flamme de la Résistance ne s’éteindra pas, Général de Gaulle, Appel du 18 juin 1940.
