Marcel Rodrigues

Marcel Rodrigues est né le 25 février 1883 à Bordeaux. Il est le fils de Paul Rodrigues et Laure Avigdor, de nationalité française. Louis est marié à Louise Bonhomme et il tient un commerce qu’il doit céder suite à la loi du 22 juillet 1941. Il devient alors employé à la Chambre syndicale du commerce de la réparation, du garage, de l’entretien et du ravitaillement de l’automobile, secteur Gironde. Lors d’une conversation en date du 20 mars 1943, le chef du détachement du service allemand de sûreté, demande à ce qu’une enquête soit menée pour déterminer si Mr Rodrigues ne s’occupait plus de son fonds de commerce. Le rapport du commissariat général aux questions juives, daté du 5 avril 1943, rapporte qu’il n’était pas porteur de l’étoile sur son pardessus et qu’à son travail, il travaillait au contact du public. Le rapport conclut donc qu’il est en infraction aux ordonnances allemandes des 26 avril 1941 (contact avec le public) et 26 mai 1942 (port de l’étoile). Dans une lettre du 30 novembre 1943, l’employeur de Mr Rodrigues envoie un courrier au préfet de la Gironde, pour dire qu’il n’était pas possible d’isoler Mr Rodrigues afin qu’il ne soit pas en contact avec le personnel aryen et avec le public, car les locaux étaient trop petits. Il demande donc l’autorisation pour qu’il puisse faire du classement d’archives et des travaux d’écriture à son domicile. Les services de la préfecture répondent le 17 décembre qu’il ne vaut mieux pas qu’il travaille à domicile et qu’il peut exercer sur place dans les locaux du syndicat, à condition qu’il ne soit pas en contact avec le public.

Mr Rodrigues est arrêté un peu plus de 3 semaines plus tard à son domicile, lors de la rafle du 10 janvier 1944, transféré à Drancy par le convoi du 12 janvier et déporté à Auschwitz par le convoi 66 du 20 janvier 1944, où il est assassiné.